Déclaration de Vienne et plan d’action
Africains et descendants D’Africains
28 Avril – 29 Avril 2001
Préambule:
Les Africains et les descendants d’Africains partagent un héritage
historique et culturel communs. Nombreux sont ceux qui ont dénaturé la
richesse de l’histoire africaine et ridiculisé cette identité
culturelle. En tant que peuple d’Afrique, nous voulons redonner vie à
la présentation de l’histoire africaine et promouvoir la fierté de
notre identité africaine tout en célébrant la diversité de nos
peuples. Africains et descendants d’Africains partagent aussi une
histoire commune de commerce d’esclaves, d’esclavage et de
colonisation et une expérience commune de racisme anti-noirs. Nous
reconnaissons que des individus descendants d’Africains vivent sur
tous les continents du monde, bien qu’ils aient été renommés,
supprimés et marginalisés. Partout dans le monde, les Africains
continuent d’être sujets au racisme, à la discrimination et à l’intolérance.
C’est la complexité de ces racines et de ces expériences communes
qui les lient en tant que communauté et en tant que communauté nous
avons pour mission de:
1 faire reconnaître au monde les Holocaustes noirs (Esclavage
et Colonisation) et apporter réparation
2 éliminer le racisme anti-noir partout où il existe,
dans toute les parties du monde ;
3 restaurer toute la gloire de notre terre-mère, l’Afrique.
Reconnaître les Holocaustes noirs (esclavage et colonisation)
Alors que le commerce d’esclaves africains et l’esclavage, dans
leur brutalité, ont exploité la terre-mère d’Afrique ; ont forcé
le déplacement ou l’expulsion brutaux de plus d’une centaine de
millions de personnes de son peuple (la plus grande migration forcée
dans l’histoire) ; ont causé directement la mort de millions d’Africains
; ont détruit les civilisations africaines qui figuraient parmi les
plus sociétés les plus avancées du monde ; ont appauvri les
économies africaines qui avaient prospéré jusque là ; et ont lancé
une période de sous-développement africain et de marginalisation qui
continue jusqu’à ce jour, cinq cents ans plus tard ;
Alors que l’Afrique a été démembrée et divisée entre les
puissances européennes, qui ont créé des monopoles occidentaux pour l’exploitation
continue des richesses africaines et ressources naturelles vitales pour
les industries occidentales ;
Alors que l’esclavage africain a été imposé par les principaux
états européens et américains pour leur profit, afin de satisfaire
leur appétit de travail gratuit ; et l’exploitation des Africains et
des descendants d’Africains par ces Etats a continué sans diminuer
pendant plus de trois cents ans ; et
Alors que, après le commerce d’esclaves, l’Afrique a été
assujettie à une autre forme de mise en esclavage, nommément la
colonisation, au cours de laquelle l’exploitation par les puissances
européennes du riche héritage de ressources naturelles de l’Afrique
a continué sans diminuer ;
Eliminer le racisme Anti-noirs
Alors que les Africains et descendants d’Africains sont
communément victimes de racisme anti-noirs et de multiples formes de
discrimination, avouée ou inavouée. Les plus pernicieuses sont la
discrimination institutionnelle, systémique, structurelle et culturelle.
L’impact du racisme institutionnel, structurel et culturel se fait
sentir dans tous les aspects de la vie : logement, travail, éducation,
santé, justice civile et criminelle, développement économique. Nombre
de ces politiques et pratiques sont perpétrées par les Etats
eux-mêmes ; et
Alors que le racisme anti-noirs (tant passé que présent) est
fondamentalement enraciné dans l’idéologie suprématiste blanche et
sur les profits économiques des oppresseurs coloniaux et néo-coloniaux
; et
Alors que le racisme anti-noir ne peut être éradiqué sans que
soient éliminées la ghettoïzation et la démonisation des Africains
et des descendants d’Africains ; et
Alors que de nombreux Africains et descendants d’Africains
souffrent d’oppressions multiples, structurées autour de la classe,
du sexe, des capacités, du statut d’émigration et de la sexualité.
Ces formes d’oppression doivent être éliminées; et
Alors que les femmes africaines et descendant d’Africains jouent et
ont toujours joué un rôle fondamental dans le développement et la
maintenance de nos familles, de nos peuples, de nos communauté et de
nos nations, même si historiquement, elles ont fait face aux pires
conditions, à la plus grande marginalisation et à l’exclusion
systématique. Hommes et femmes, enfants et jeunes des deux sexes sont
égaux et doivent être traités comme tels ; et
Alors que le racisme est un déterminant majeur pour la santé. La
discrimination historique et actuelle, ainsi que les politiques
coloniales et néo-coloniales menées contre les Africains et les
descendants d’Africains ont abouti à la nette infériorité du statut
sanitaire des Africains et des descendants d’Africains, à l’infériorité
ou à l’impossibilité de l’accès aux soins sanitaires et à une
qualité inférieure des soins ; et
Alors que le SIDA représente un génocide humain, responsable d’une
part disproportionnée de victimes chez les peuples africains, à la
fois sur le continent et dans la Diaspora, et,
Alors que les média et les nouvelles technologies (y compris l’internet)
jouent un rôle significatif dans le maintien du racisme anti-noirs
structurel et culturel ; et
Alors que le racisme environnemental désigne toute action
gouvernementale, militaire, industrielle ou d’autre institution, ou la
non-action, qui a un impact environnemental négatif et disproportionné
sur les Africains et descendants d’Africains, ou chez les peuples
indigènes, latino, asiatiques, nomades ou autres groupes ethniques ou
sur les endroits où ils vivent. Bien que le racisme environnemental ne
soit pas nouveau, c’est un exemple récent de double standard
historique pour déterminer ce qui acceptable dans certaines
communautés, dans certains villages ou villes et pas dans d’autres.
La mobilité des corporations leur a permis de rechercher le plus grand
profit, le moins de réglementations gouvernementales et
environnementales et les meilleurs stimulants aux réductions d’impôts
partout dans le monde. Les techniques d’extraction des ressources
naturelles, l’utilisation de produits chimiques et l’élimination
des déchets inacceptables dans les communautés blanches sont
couramment employées par les communautés de descendants d’Africains
; et
Alors qu’Africains et descendants d’Africains sont victimes de
graves traitements discriminatoires dans les procédures légales et
judiciaires, ainsi que dans les procédures de police (spécifiquement
la brutalité des policiers). Ceci comprend le montage d’accusations
contre Africains et descendants d’Africains, la durée des
condamnations à la prison, l’état inhumain des prisons, et dans les
pays où elle existe, la peine de mort, qui touchent particulièrement
les Africains et descendants d’Africains ; et
Alors que pour assurer le futur de tous les Africains, il faut porter
une attention spéciale à la protection et à la passation de pouvoir
aux peuples indigènes africains, aux groupes de langue et aux cultures
à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du continent africain
;
Restaurer la terre-mère, l’Afrique
Alors que l’esclavage, le colonialisme et autres formes d’exploitation,
responsables de déséquilibres globaux dans le pouvoir ont largement
empêché le développement de l’Afrique ; il se maintient aujourd’hui
et s’étend grâce aux politiques néo-coloniales et aux pratiques
incluant le pillage des ressources humaines et matérielles de l’Afrique
et la perte de ses ressources financières du fait des services de la
dette étrangère ; et
Alors que l’esclavage actuel vient de prendre d’autres formes et
que le droit à la vie et à la liberté des peuples d’Afrique est
régulièrement violé avec une complète indifférence dans les pays
occidentaux et par les dictateurs africains très souvent soutenus et
protégés par les pays occidentaux ; et
Alors que les puissances mondiales principales ravagent le continent
américain au moyen d’une "dette" qui a déjà été
acquittée trois fois et pour laquelle les Etats africains consacrent
plus de 50% de leur budget national ; et
Alors que pour assurer un contrôle total sur les Africains et sur
les descendants d’Africains mis en esclavage, les Etats occidentaux
pratiquant l’esclavage ont eu recours à la violence systématique, au
lavage de cerveau, à la falsification et à la négation de l’histoire
et des valeurs africaines tout en renforçant l’histoire et les
valeurs occidentales selon une politique d’impérialisme culturel ; et
ALORS QUE Africains et descendants d’Africains ont contribué de
façon significative à l’histoire mondiale, leurs réalisations
doivent être ré-évaluées dans le contexte des contributions
positives faites par la culture africaine, par les Africains et les
descendants Africains; et
Alors que, dans un monde où les individus sont évalués et
dévalués selon un niveau donné de développement économique, il est
essentiel que le développement économique de l’Afrique soit promu
comme un moyen de lutter contre le racisme anti-noirs ;
Maintenant, donc,
Les africains et descendants d’Africains du monde entier, réunis
à Vienne, Autriche, au nom de l’unité et de la solidarité nées de
leurs racines africaines communes, et de la reconnaissance du partage d’une
histoire commune – celui du commerce d’esclaves, de l’esclavage et
de la colonisation - et d’une expérience commune continue de racisme
anti-noirs dont les racines, l’histoire et l’expérience nous lient
en tant que communauté unique; et
Respectueux de la mémoire de nos ancetres et du sacrifice capital qu’ils
ont fait, et soucieux que ce souvenir ne soit jamais oublié; et
En tant que communauté, dévoués à l’élimination du racisme
anti-noir partout où il existe dans le monde; et
Conscients de l’enormité des déprédations des Holocaustes noirs
(esclavage et colonisation) et de la signification qu’ont ces époques
historiques pour le monde entier; et
Dans un esprit de fraternité avec tous les peuples emprunts d’un
respect authentique pour les droits des peuples de toutes races, de
toutes ethnies et de tous credos; et
Dans la haine de toutes formes d’esclavage Africains et de commerce
d’esclaves africains (trans-atlantique, trans-saharien et trans-océan
indien) et la colonisation de l’Afrique ;
QU’IL SOIT RÉSOLU QUE cette assemblée:
Holocaustes noirs (Eslavage et Colonisation)
CONDAMNE L’ESCLAVAGE AFRICAIN dans toutes ses manifestations
(trans-atlantique, trans-saharien et trans-océan indien) et fasse appel
aux Nations Unies et aux gouvernements à faire de même ;
DÉCLARE L’ESCLAVAGE AFRICAIN ET LA COLONISATION et les génocides
sans précédents qui y sont liés et les violations systématiques des
droits de l’homme et des droits des Africains et des peuples
descendants d’Africains crimes contre l’humanité ;
FAIT SPÉCIFIQUEMENT APPEL aux anciens pays européens et aux états
américains pratiquant l’esclavage et à tous ceux qui ont tiré
profit du commerce d’esclaves et de la colonisation de l’Afrique à
adopter inconditionnellement et séparément une déclaration de
reconnaissance des holocaustes noirs (commerce d’esclaves / esclavage
et colonisation) comme crimes contre l’humanité ;
FAIT SPÉCIFIQUEMENT APPEL aux anciens pays européens et aux états
américains pratiquant l’esclavage et tous ceux qui ont tiré profit
du commerce d’esclaves et de la colonisation de l’Afrique à adopter
inconditionnellement et séparément une déclaration qui demande le
pardon pour les actions commises durant le commerce d’esclaves / l’esclavage
et colonisation et pour les effets encore observables sur les Africains
et les descendants africains, dans les sphères psychologiques autant qu’économiques,
sociales, politiques et culturelles ;
FAIT APPEL AUX NATIONS UNIES ET AUX GOUVERNEMENTS du monde entier
pour reconnaître comme un crime, punissable par la loi, la négation de
l’existence des holocaustes noirs (commerce d’esclaves africains /
esclavage et colonisation) ;
FAIT APPEL A TOUS LES ANCIENS ETATS EUROPÉENS ET AMÉRICAINS
DÉTENTEURS D’ESCLAVES et à tous ceux qui ont tiré profit du
commerce d’esclaves et de la colonisation des Africains pour
reconnaître le principe de réparations pour les torts culturels,
démographiques, économiques, politiques, sociaux et moraux du commerce
d’esclaves / de l’esclavage et de la colonisation et que les
Africains et descendants d’Africains victimes de commerce d’esclaves
/ d’esclavage, ou de la colonisation réservent le droit de
déterminer la forme et la manière des réparations ; et
EXIGE QUE les gouvernements du monde condamnent le commerce d’esclaves
trans-saharien et de l’océan indien responsable d’avoir causé,
comme le commerce d’esclaves trans-atlantique, de graves dommages à l’Afrique.
A la différence du commerce d’esclaves transatlantique, il demeure
jusqu’à aujourd’hui des traces de commerce trans-saharien, qui n’a
pas cessé (spécifiquement, en Mauritanie et au Soudan); et font appel
aux gouvernements de Mauritanie et du Soudan pour reconnaître ce
problème et l’éradiquer complètement ;
APPELLE les gouvernements allemands et italiens à demander le pardon
pour les exactions et le génocide commis durant la deuxième guerre
mondiale par les nazis et les fascistes contre les Africains et les
descendants d’Africains, en reconnaissant que les Africains et les
descendants d’Africains victimes du nazisme aient les mêmes droits
que les Juifs ou les Romas aux mesures compensatoires; et
APPELLE LES ETATS, RÉSISTANTS AUX INTÉRÊTS CORPORATIFS, DES
EGLISES ET DES AGENCES NON-GOUVERNEMENTALES impliqués dans le commerce
d’esclaves trans-atlantique, dans l’esclavage et dans la
colonisation qui en résultent à reconnaître leurs torts à accepter
le principe de restitution et à accepter que les Africains et les
descendants d’Africains victimes du commerce d’esclaves / de l’esclavage
et de la colonisation se réservent le droit de déterminer la forme et
la manière des réparations ; et
Eliminer le racisme anti-noirs
EXIGE QUE LES GOUVERNEMENTS ET ORGANISATIONS reconnaissent le racisme
anti-noirs comme une forme de racisme qui a sa propre spécificité, de
la même manière que l’anti-sémitisme, devant être différencié de
toutes les autres formes de racisme, de discrimination et d’intolérance
; et
FAIT APPEL AUX GOUVERNEMENTS ET AUTRES pour condamner toute structure
politique, économique ou sociale qui a pour effet de promouvoir, d’encourager
ou de faciliter le racisme anti-noirs ; et
EXIGE QUE les Etats éliminent les disparités raciales dans l’éducation,
le logement, le développement économique, la santé et les soins
sanitaires, l’environnement, la justice civile et criminelle ; et
EXIGE QUE les Etats adoptent des mécanismes efficaces pour
enregistrer et éliminer toutes les formes de discrimination avouée ou
inavouée en mettant une insistance particulière sur le racisme
anti-noirs institutionnel et structurel, dans l’éducation, le
logement, le développement économique, la santé et les soins
sanitaires, la justice civile et criminelle ; et
FAIT APPEL AUX Etats et aux organisations des Nations Unies (comme l’OMS)
pour rassembler de façon régulière et systématique toutes les
données de race, de sexe et de classe socio-économique en relation
avec l’éducation, le logement, le développement économique, la
santé et les soins sanitaires, la justice civile et criminelle; et
EXIGE QUE LES ÉTATS cessent immédiatement la criminalisation du
fait d’être noir ;
EXIGE QU’on autorise un représentant des Africains et des
descendants d’Africains Caucus à faire un discours à la Conférence
mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et
les formes d’intolérance en Afrique du Sud qui y sont liées ; et
EXIGE QUE TOUTES LES ORGANISATIONS (multilatérales, financières, de
développement et des droits de l’homme) formulent des indicateurs de
diagnostic sur l’impact qu’ont leurs politiques et leurs programmes
sur les communautés africaines et descendant d’Africains ; et
EXIGE QUE les Etats et la communauté internationale développent des
lois anti-discriminatoires efficaces destinées à fournir un cadre
institutionnel adéquat pour redresser ce qui est spécifiquement
nécessaire pour éliminer la discrimination institutionnelle et
structurelle anti-noirs (tant avouée qu’inavouée) ; et
PRESSE les Etats à instituer des étapes formatrices pour combattre
le racisme, y compris le langage raciste, et pour abolir les mots et
termes à contenu raciste, surtout lorsqu’ils sont employés par les
autorités, et à adopter la prohibition contre les documents racistes,
en particulier les livres pour enfants qui apportent une image
dépréciative des Africains et des descendants d’Africains ; et
FAIT APPEL à tous les groupes dans la société civile pour aider à
développer des stratégies de soutien liant les questions d’environnement
(y compris le racisme environnemental) aux droits de l’homme; et les
gouvernements à adopter et à appliquer la législation et les
politiques qui protègent la société de tout racisme environnemental ;
et
FAIT APPEL aux Nations Unies à soutenir un institut mondial
consacré à la recherche, à la recherche de faits, au travail en
réseau des ressources pour les Africains et les descendants d’Africains
et autres questions liées. La recherche doit servir à combler l’écart
entre le passé, en présentant l’histoire africaine selon les
ressources africaines crédibles, le présent en enregistrant les
conditions de vie générales des Africains et des descendants d’Africains
au niveau mondial et le futur en mettant en place sa recherche d’une
éducation formelle et informelle pour changer les attitudes, les
perceptions et pour promouvoir la compréhension; et
EXIGE QUE les média du monde entier et les fournisseurs de services
internet mettent en œuvre des initiatives pour augmenter la prise de
conscience des comportements anti-racistes et tolérants envers les
Africains et pour promouvoir une image positive et valorisante des
Africains ; et
PRESSE les Etats et les organisations à porter une attention
spéciale aux adolescents et aux jeunes gens descendant d’Africains,
en termes de prise de pouvoir, de formation, de surveillance et de
possibilité d’exercer des responsabilités ; il faut porter l’attention
aux activités de promotion d’une activité africaine saine et
équilibrée pour les enfants et les jeunes; la participation des jeunes
doit être assurée aux niveaux nationaux et internationaux de la prise
de decision ; et
PRESSE la communauté internationale de faire les démarches
pratiques pour comprendre la nature politique de l’épidémie de SIDA
et pour améliorer les stratégies de prévention, tester le matériel,
avoir accès aux médicaments et aux soins pour ceux qui sont atteints
du SIDA ; et
FAIT APPEL AUX AFRICAINS ET AUX DESCENDANTS D’AFRICAINS pour
reconnaître que le combat contre le racisme anti-noirs est
inévitablement lié au combat contre la pauvreté, contre le racisme
envers les autres, contre l’impérialisme, la globalisation et la
guerre. Les Africains et les descendants d’Africains expriment leur
solidarité aux autres peuples opprimés et exploités de la même
manière ; et
Restaurer la terre mère, l’afrique
FAIT APPEL AUX AFRICAINS ET AUX DESCENDANTS AFRICAINS POUR METTRE FIN
aux conflits basés sur les divisions ethniques qui déchirent le
continent africain par le génocide, le nettoyage ethnique et la guerre
contre la culture ethnique ; le combat contre le racisme doit aller main
dans la main avec le combat contre l’ethnicité négative en Afrique ;
et
FAIT APPEL AUX NATIONS AFRICAINES pour entreprendre une action
légale et donner la priorité à la redistribution équitable des
terres volées, possédées et occupées sur le continent ; et faire
appel à la communauté internationale pour soutenir de telles actions ;
et
FAIT APPEL aux gouvernements africains pour adopter des politiques
destinées à accorder à tous les Africains et les descendants d’Africains
la possibilité de rentrer chez eux et de s’installer sans limitations
ni discriminations ; et
EXIGE que les Européens, les Américains et les autres gouvernements
rapatrient dans leur pays d’origine les fonds volés aux pays/peuples
africains et stockés dans des banques européennes et
américaines ;
PRESSE les pays détenteurs de dettes d’effectuer les démarches
pratiques pour arriver à l’annulation de la "dette" des
états africains, et
EXIGE QUE LES NOMBREUX ARTEFACTS ET ANTIQUITÉS de la civilisation
africaine qui ont été volés ou emportés hors du pays sans permission
soient rendus ou que les pays à qui ces antiquités ont été prises
soient compensés ; et
EXIGE QUE LE TRAFFIC D’ART AFRICAIN ET DE DESCENDANTS D’AFRICAINS,
femmes, enfants, et jeunes employés pour la prostitution, pour le
travail forcé et pour différentes formes d’asservissement cessent à
la fois dans les endroits recevant des victimes de trafic et dans leurs
endroits d’origine. Les médias internationaux, locaux/nationaux et
autres sont priés de continuer et d’augmenter leur travail capital de
reportage sur ces crimes; et
FAIT APPEL AUX AFRICAINS ET AUX DESCENDANTS D’AFRICAINS pour se
libérer sans tarder de la mentalité et de l’attitude esclavagiste et
coloniale. Le riche héritage culturel africain à notre disposition
sert de première étape à la vraie libération et à la renaissance de
l’Afrique et de ses peuples, partout dans le monde.
Spéciaux Mercis
Organisateurs De Conférence
Rev. Victor Ihueghian, Austria,
Asssociation for Human Right and Democracy in Africa
Chinedu Ene, United Kingdom,
Petadisi Community Organization
Conférence Co-Chairs
Amani Olubanjo Buntu, Norway
African Youth in Norway
Sithabile Mathe, Norway
African Youth in Norway
Coordonnateur De l'Information
Amani Olubanjo Buntu, Norway,
African Youth in Norway
Comité De Rédaction
Annie Davies, Nigeria
Development Information Network
Marian Douglas, Macedonia,
Bahati Mildered Jawara, USA
Citizens For Environmental Justice,
Mutombo Kanyana, Switzerland
Groupe de Réflexion et d'Action Contre le Racisme, Anti-noir (Forum
suisse contre le Racisme),
Vernellia Randall, (Drafting Coordinator), USA
The University of Dayton,
Cikiah Thomas, Canada
African Canadian Legal Clinic,
Eleonora Wiedenroth, Germany
Initiative of Black People in Germany
Identification spéciale à
The University of Dayton
Dayton, OH, USA
Pour les traductions et l'impression |